dimanche 24 juillet 2011

justesse et tristesse...

Les Insurrections singulières de Jeanne Benameur.



Quatrième couverture...

Au seuil de la quarantaine, ouvrier au trajet atypique, décalé à l'usine comme parmi les siens, Antoine flotte dans sa peau et son identité, à la recherche d'une place dans le monde. Entre vertiges d'une rupture amoureuse et limites du militantisme syndical face à la mondialisation, il lui faudra se risquer au plus profond de lui-même pour découvrir une force nouvelle, reprendre les commandes de sa vie.
Parcours de lutte et de rébellion, plongée au cœur de l'héritage familial, aventure politique intime et chronique d'une rédemption amoureuse, Les Insurrections singulières est un roman des corps en mouvement, un voyage initiatique qui nous entraîne jusqu'au Brésil.
Dans une prose sobre et attentive, au plus près de ses personnages, Jeanne Benameur signe une ode à l'élan de vivre, une invitation à chercher sa liberté dans la communauté des hommes, à prendre son destin à bras-le-corps. Parce que les révolutions sont d'abord intérieures. Et parce que « on n'a pas l'éternité devant nous. Juste la vie ».





Mon avis :

C'est mon troisième livres de Jeanne Benameur.
Celui ci est en 2 parties. Un peu déroutée par la première, j'ai recherché "le style" Bénameur que je n'ai pas trouvé, cela ne m'a pas empêché d'aimer l'histoire, bien au contraire. La recherche de soi, après une rupture...
Etre une femme et écrire un personnage "homme", n'est sûrement pas tâche facile, surtout sur ce théme. pourtant J.Benameur a trés bien réussi.
Et puis la deuxième partie, là où Antoine est au Bresil...Jeanne Benameur "se montre". Son style est bien là, c'est elle. Avec ses phrases courtes, ses mots bien placés, avec ses descriptions où l'on voit l'image où l'on vit le roman.

Son écriture est toujours aussi précise aussi riche...un vrai plaisir à lire, un poéme toujours à l'état pur.
Les personnages sont toujours autant attachants...
Jeanne Benameur est assurement ma révélation de lectrice cette année.


Extraits et citations

Des journées entières à moto à rouler sans savoir où j'étais où j'allais. Lusine derrière moi. Comme un fou. comme un halluciné.
Derrière moi, je laissais mes mains vides, Karima et tout ce qui faisait les épaules basses. Tout était lié. je le sentais. Même si je ne trouvais pas encore les points où ça s'articulait. Un bloc : l'histoire du travail et celle de ma vie avec karima, l'une soutenant l'autre. Illusion. Illusion. Illusion.
Un sacré bloc que j'avais besoin de voir se réduire dans le rétroviseur.
Besoin de laisser des pensées nouvelles arriver, me traverser, disparaitre. Me retrouver la tête vie pour laisser une chance à l'évidence. Attendre que ça s'éclaire. Vraiment. 

- Au fond de moi, il y a un amas confus, énorme, étouffant. Et ma vie tout en dessous. Il faut que je la sorte de là-dessous si je veux sauver quelque chose...
- Quand on regarde derrière, on perd ce qu'on est venu chercher...


Un hiver avec Baudelaire d'Harold Cobert.



Sa femme l'a mis dehors, son CDD n'est pas prolongé. Philippe est happé dans une spirale infernale et passe de l'autre côté de la barrière sociale : SDF, confronté à la dure loi de la rue, faite de solitude, de honte et de violence. Jusqu'au jour où il rencontre Baudelaire. Grâce à cet inénarrable compagnon d'infortune, et avec l'aide d'un vendeur de kebab, d'une riche veuve et d'une dame pipi, il réussit à remonter la pente. Et à retourner à une vie normale. Plongée sans fard dans le quotidien des plus démunis, Un hiver avec Baudelaire, en mêlant romanesque et réalité sociale, poésie et âpreté, nous rappelle à quel point est précaire l’équilibre qui régit nos vies.

Mon avis :

Un livre poignant, criant de vérité. L'indifférence des gens proches ou anonymes...Rien n'est acquis dans la vie et ce roman nous le montre à quel point.
Mais malgré cette indifférence, des liens se tissent, des amitiés fortes se créent, un cercle... comme dans la vie. On s'accroche, on se bat...mais on peut baisser les bras pour mieux les relever et se hisser haut...grâce aussi à ce cercle.
On s'aperçoit que certaines personnes mises sur notre route n'est pas un hasard et qu'il faut prendre la main tendue...les mains tendues parfois.
Et puis il y a "ce chien", cet amour que les animaux nous portent, nous apportent dans les moments difficiles de nos vies comme dans les moments les plus joyeux. Ces animaux qui nous sauvent parfois de la solitude, de la déroute..."qui est le meilleur ami de l'homme"

Un livre qui m'a touché de par son écriture, et sa vérité. Certains mots y sont forts, on se glisse lentement dans la peau du personnage...du début jusqu'à la fin.

je l'ai lu d'une traite, le recommande fortement pour son "humanité vraie"

dimanche 17 juillet 2011

Je dévore...

je continue mon évasion livresque ...je les dévore et je m'aperçois même que je change de "catégorie" lecture. Je m'ouvre à d'autres style d'écriture. Ou bien je reviens à mes premiers amours de lecture...je ne sais pas trop. Quoiqu'il en soit...jamais sans un livre.

Henning Mankell "les chaussures italiennes". Cet auteur suédois est connu et aprécié pour ses polars je ne suis pas polars donc jamais lu)

A soixante-six ans, Fredrik Welin vit reclus depuis une décennie sur une île de la Baltique avec pour seule compagnie un chat et un chien et pour seules visites celles du facteur de l'archipel. Depuis qu'une tragique erreur a brisé sa carrière de chirurgien, il s'est isolé des hommes. Pour se prouver qu'il est encore en vie, il creuse un trou dans la glace et s'y immerge chaque matin. Au solstice d'hiver, cette routine est interrompue par l'intrusion d'Harriet, la femme qu'il a aimée et abandonnée quarante ans plus tôt. Fredrik ne le sait pas encore, mais sa vie vient juste de recommencer.




j'ai choisi ce livre tout d'abord pour le titre (oui c'est un critére chez moi trés important...), ce n'est que lorsque j'étais dans l'histoire que j'ai lu les critiques par curiosité.
Il y dévoile avec les mots juste "la solitude". Des mots forts concernant les erreurs commises dans une vie, voire la trahison et des mots sensibles sur  la rédomption.


On y découvre les fragments de la vie passée d'un homme à l'aurée de sa vieillesse, qui vont jouer un rôle primordiale sur sa vie future.

J'ai été touchée par la description de la solitude choisie d'un homme sur une ile avec comme seule compagnie, son chat et son chien....ses rituelles de vie quotidiennes.  Llarrivée d'une femme aimée dans le passé est le commencement de "son ouverture sur le monde".

J'ai été frappée par le récit, les mots écrits et fait un parralèle entre l'écriture féminine et masculine.
Un livre fort, juste... sur des sentiments humains. Je me suis attachée aux personnages. Et j'ai lu ce livre tout en imaginant "le film".



L'envers des autres de Kaoouther Adimi...



Alger, centre-ville, début du XXIe siècle. Adel et Yasmine, frère et soeur, étaient proches, enfants. Ils ont grandi, changé, ils n’arrivent plus à se parler. Ils s’aiment en silence, entre une mère acrimonieuse et une aînée échouée là avec sa famille, qui peint à longueur de journée comme on s’invente un ailleurs. Au pied de l’immeuble, du haut des balcons et jusque chez eux, on les observe, on commente : ils sont différents, trop beaux et peut-être un peu trop libres, c’est insupportable.
Dans une société étriquée par les convenances, dans un pays qu’on quitte plus facilement qu’on ne l’aime, être simplement soi-même est un luxe auquel la jeunesse n’a pas droit…
Porté par une construction polyphonique croisant des voix qui ne se rencontrent jamais, L’envers des autres est un roman sensible, violent et lucide, dont la noirceur n’est adoucie que par les naïves rêveries d’une fillette en ballerines de toile.


Je viens de terminer ce livre et je suis encore sous le charme de l'écriture. Parfois poétique et sensible, parfois vif et violent, on imagine trés bien la ville d'Alger et ces personnages du livre.
Une description de chaque personnage...de ce qu'ils pensent, de comment ils vivent "dans leur tête", de leur souffrance et leur questionnement...
On sent le "quand diront-on" des voisins, les yeux qui épient, les oreilles qui se tendent et les bouches qui chuchotent.

Une beauté à l'état pur d'un livre qui nous parle de la vie à Alger, d'une famille et ses convenances. D'un pays que l'on ne connait pas mais que l'on imagine.
Un livre à lire et relire...160 pages d'écriture poétique. Il est des livres qui laissent des traces...celui-ci en fait parti

samedi 9 juillet 2011

Aventures et jeunesse

Timothée de Fombelle, voici un auteur classé dans les romans dit "jeunesse", que j'ai pu rencontrer lors  d 'une table ronde autour de la lecture et la jeunesse. J'ai été impressionnée par la passion qui l'animait lorsqu'il parlait de l'écriture et j'ai voulu lire un de ses livres.
J'ai commencé par Tobie Lounless et suis tombée sous le charme. Je suis retournée en enfance avec les yeux grands ouverts pour suivre les aventures du monde de Tobie et de son peuple qui ressemble étrangement à notre monde.





Se cachant au creux des écorces, courant parmi les branches, épuisé, les pieds en sang, Tobie fuit, traqué par les siens...
Tobie Lolness ne mesure pas plus d'un millimètre et demi. Il appartient au peuple qui habite le grand chêne depuis la nuit des temps.
Parce que son père a refusé de livrer le secret d'une invention révolutionnaire, sa famille a été exilée, emprisonnée, condamnée à mort.
Seul Tobie a pu s'échapper.
Mais pour combien de temps ?

Au coeur d'un inoubliable monde miniature, un grand roman d'aventure, d'amitié et d'amour.



J'ai voulu continuer la lecture "jeunesse" avec Timothée de Fombelle et ai lu Vango...


Paris, 1934. Sur le parvis de Notre-Dame, une course-poursuite s'engage entre la police et Vango, 19 ans, qui allait être ordonné prêtre. Vango leur échappe. Il est accusé d'un crime. Vango est plein de mystères. À 3 ans, il a été trouvé avec sa nourrice sur une île, au large de la Sicile. Il y a grandi loin de tout. À dix ans, il a découvert dans une île voisine un couvent secret, il y a vécu. Il est entré au séminaire. Il se sent depuis toujours menacé et, en effet, des espions russes sont à ses trousses

Toujours des aventures de l'action. Cette fois ci dans notre monde mais en 1934, avec des personnages différents, des moines, des policiers, des prénoms qui sortent de l'ordinaire, des années en France sous la montée du nazisme, le zepplin....de l'action, de l'amour et toujours de l'amitié. 
J'étais dans ce livre, j'ai oublié le monde d'aujourd'hui à chaque fois que j'ouvrai ce livre pour pouvoir me lancer dans cette aventure...et imaginer 


samedi 2 juillet 2011

Dans ma tête....

Sans musique je ne suis rien...

Pop, jazzy, classique, electro...tant que la musique est dans ma vie ...je peux continuer à avancer.

"Tout est musique. Un paysage, un livre, un voyage ne valent que si l'on entend leur musique"




Nadeah "Odile"



Mariama "september Melody"





L'art est le langage imaginaire (2)

Fondateur de l'art abstrait, controversé à son époque ....





J'aime Kandisky, son oeuvre. J'aime voir et connaître son évolution, sa manière de nous faire sentir et travailler notre imagination. Nous faire percevoir les couleurs et les délimitations des formes. Nous faire passer du réel à l'abstrait....
Kandisky et la musique ne font qu'un. La musique elle même est un art abstrait, il n'y a aucune référence à la réalité mais simplement de l'imagination.
Je suis une contemplative....


MelleSheng

L'art est le langage de l'imaginaire (1)


Kandinsky naît à Moscou en 1866 dans une famille aisée et cultivée. Il apprend l’allemand avec sa grand-mère, prend des cours de piano, de violoncelle et de dessin. En 1885, il entreprend à la faculté de Moscou des études de droit qu’il poursuit jusqu’en thèse. Mais, au moment d’obtenir une chaire d’enseignant, en 1895, il décide de rompre avec la carrière juridique pour se consacrer à l’art.

Portait de Vassily Kandinsky
Il se rend alors à Munich pour apprendre la peinture, puis devient professeur, avec d’autres artistes munichois, l’association Phalanx.  Il  rencontre alors Gabriele Münter, une artiste germano-américaine, qui sera sa compagne jusqu’en 1914. Avec elle, il voyage à travers l’Europe et l’Afrique du nord et, en 1906, s’installe à Paris pour un an.

A cette époque, ses œuvres sont de petites peintures, souvent des paysages dans un style impressionniste,

Ce n’est qu’en 1908, de retour en Allemagne, où il vit avec Gabriele Münter à Murnau, que commence sa véritable carrière d’artiste. Si ses thèmes de prédilection - les paysages, la culture populaire - restent les mêmes, il les traite de manière de plus en plus abstraite grâce à l’autonomie croissante des couleurs.

 En 1914, alors que la guerre éclate, il quitte Munich pour se réfugier en Suisse, puis part pour Moscou où il restera jusqu’en 1921.

En 1921,  il s’installe en Allemagne avec son épouse Nina. Il occupera alors  un poste d’enseignant jusqu’à la fermeture de l’école en 1933 et son départ pour la France.

A cette date, déchu de la nationalité allemande obtenue en 1927, Kandinsky s’installe à Paris, apatride. Ce n’est qu’en 1939 qu’il deviendra citoyen français. Jusqu’en 1944, les Kandinsky mènent une vie retirée à Neuilly-sur-Seine, l’artiste poursuivant ses dernières recherches.

Les premières peintures proposées par Kandisky sont des paysages, des paysans, des villes avec une touche d'impressioniste mais souvent des couleurs vives.

Kandinsky Wassily - Mit und GegenC'est lorsqu'il s'installe à Murnau (ville bavaroise),  au contact de la nature qu'il décide de se mettre à l'absatraction. Il s'imprégne de ce qu'il voit et veut communiquer ce qu'il a ressenti par les formes et les couleurs. Cela se passe petit à petit...comme une libération.

Kandisky libére la relation entre la peinture et la réalité en disant qu'il faut regarder la couleur, les formes ...le langage de l'art

vendredi 1 juillet 2011

Quand lire l'écriture devient rêve

Jeanne Benameur






Née en Algérie d'un père tunisien et d'une mère italienne, Jeanne Benameur vit en France depuis l'âge de 5 ans. Elle débute sa carrière d'écrivain avec des livres de jeunesse comme 'Samira des quatre routes' ou 'Adil coeur rebelle', avant d'ouvrir son registre à la littérature pour adulte. Lauréate du prix Unicef en 2001, Jeanne Benameur se distingue sur la scène littéraire avec 'Les Demeurées', l'histoire d'une femme illettrée et de sa fille. Directrice de collection chez Actes Sud junior ainsi qu'aux éditions Thierry Magnier, l'auteur publie son autobiographie, 'Ca t'apprendra à vivre' en 1998. Influencée par ses origines culturelles, Jeanne Benameur s'inspire aussi de son expérience d'enseignante pour évoquer les thèmes de l'enfance (' Présent ?') mais aussi de la sensation et du corps (' Laver les ombres') dans un style pudique et délicat

J'ai lu...et aimé...




Les démeurées



La mère, La Varienne, c'est l'idiote du village. La petite, c'est Luce. Quelque chose en elle s'est arrêté. Pourtant, à deux, elles forment un bloc d'amour. Invicible.
L'école menace cette fusion. L'institutrice, Mademoiselle Solange, veut arracher l'enfant à l'ignorance, car le savoir est obligatoire. Mais peut-on franchir indemne le seuil de ce monde ?

C'est le premier livre que j'ai lu de Jeanne Benameur et ne sera pas le dernier...

Un livre d'une écriture délicate voire élègante, pure... Un livre silencieux qui pourtant nous parle avec de vrais sentiments forts. Les mots sont posés sur la page  pour décrire des émotions qui nous portent jusqu'à l'imagination presque à palpable.
Un roman court de 80 pages dont on se délècte sans modération,


Les mains libres





Mme Lure est une vieille femme comme on en croise sans les remarquer. Dans l'appartement de son mari disparu, elle maintient chaque chose à sa place, tranquille et pour toujours. Elle évite tout souvenir, mais rêve grâce aux brochures de voyages qu'elle étale sur la table de la cuisine. Yvonne Lure entre dans les photographies, y sourit, y vit.
Un jour, surprenant les doigts voleurs d'un jeune homme dans le grand magasin, elle se met à le suivre de façon irréfléchie jusqu'à son campement, sous l'arche d'un pont.
Qu'ont-ils en commun, Yvonne, celle qui garde, et Vargas, l'errant ?

Je me régale de "sa"  plume. Les mots de Jeanne Benameur sont toujours aussi forts. Son écriture est parfois ciselé, "le mot" prend tout son sens. C'est du poéme par excellence...Elle sait me reposer

je veux lire


Melle Sheng



Culture & plaisir au feminin...La femme

Une revue culturelle au feminin...on le dévore... du toucher d'abord, parce qu'on le tient dans la main et on le feuillette longtemps. On aime les articles...on le dévore...des mots...ensuite pour en finir avec...on le dévore des yeux...on est fière d'avoir cette revue pour soi. Cette revue feminine vaut le détour.  On y apprend, on y goûte, on y découvre...une revue pour les dévoreuses de découverte.



Du plaisir à lire... du superficiel, (que l'on pense...), on sourit au départ pour en rire parfois et de s'étonner parce que l'on se reconnait...Les dessins, les "bulles" sont à tomber...dans le moderne, dans le peps du moment.
Joséphine de Pénélope Bagieux

Elles vont droit à l'aventure...Elles se font confiance malgré la peur au ventre, elles osent...Elles sont simplement des femmes "ordinaires" qui accomplissent "des choses extraordinaires".

Catherine Destivelle simplement une femme passionnée par l'aventure. Qui aime se dépasser, les challenges. Une femme aux mains d'or. La grimpeuse à mains nues.
Jessica Watson, la jeune ado australienne de 16 ans qui a fait le tour du monde en solitaire sur son voilier. Elle a défrayé la chronique..., on a "tué" ses parents sur les papiers glacés, ...mais la petite demoiselle a réussi et a fait des émules. Une foce de caractère incroyable.

Des voix fémines, des paroles qui nous prennent aux tripes. On écoute les yeux fermés. Ce son, cette musique  nous ressemblent  tant. Elles savent parler de nous et pour cause...Elles sont femmes

Vanessa Mae
Elles savent étonner, créer, réinventer, s'écouter, se dépasser....



MelleSheng